Tu veux jouer ?

Duc Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 05/05/2008

Iakov laissait nonchalamment ses pieds le guider à travers les rues de la vile. Presque tous se retournaient sur son passage, comme subjugués. On pouvait entendre les filles se questionner sur ce mystérieux jeunes hommes à la beauté foudroyante. Malgré que son visage était en grande partie dissimulée par des lunettes de soleil et une casquette savamment placé de travers, on devinait des traits quasi-angéliques et une peau d’albâtre le tout encadré par des cheveux blonds comme la paille, tombant négligeament sur ses épaules. Un pantalon cargo noir serti d’une chaîne en argent et un chandail à manche longue venait compléter le tout.

Qui était-il? Un tel charisme s’en dégageait qu’on pouvait difficilement croire qu’il était simplement personne… Pourtant, le garçon se moquait bien de tous ces regards posés sur lui. Il s’y était habitué. C’était un hypnotiseur né, contrôler son pouvoir lui demandait encore une certaine concentration et il préférait laisser se pâmer les passants plutôt que de faire l’effort de les libérés de son joug. 974 ans maintenant qu’il errait ainsi sans but. Pourquoi se presser quand on est immortel? Il trouverai bien de quoi s’occuper bientôt, un but quelconque à atteindre, un projet, mais pour l’instant le vampire profitait simplement de son désoeuvrement.

Duc Iakov Baranovski… Il était loin de se douter lorsqu’il avait fuit l’Europe pour le nouveau continent qu’il finirait aristocrate… quoique finir est-il le mot juste? En fait, il n’avait jamais vraiment eut l’intention de s’allier à quelque clan que ce soit, seulement la vie fait parfois étrangement les choses. Le manque de territoire de chasse inoccupé avait fini par le forcer à se joindre pour éviter d’être constamment chassé, voir éventuellement tué. Cette époque lui semblait à la fois si proche et si loin. Elle lui manquait terriblement. Il détestait devoir dépendre des autres, toujours les inclure dans ses décisions. Bien sûr, il était désormais assez gradé pour pouvoir disposer d’une liberté de mouvement appréciable, mais ce n’était rien de comparable à la vraie liberté qu’amène la solitude.

Définitivement, il s’ennuyait. Après avoir franchi à une vitesse fulgurante les échelons du Reims-Kermel, il commençait à ressentir un manque de défi. Il faut dire que le tout avait été assez facile pour lui, étant donné son charisme phénoménal, même pour un vampire. Si la vie est un jeu, il était temps de commencer une nouvelle partie.

Au gré de ses déambulations, Iakov abouti dans un parc. Désoeuvré, il s’assit alors sur un banc, croisant les jambes avec désinvoltures. Le soleil était impitoyable alors que les enfants s’amusaient à jouer dans les modules sous l’œil bienveillant de leurs parents. Drôle de temps pour sortir lorsqu’on est un vampire… Il avait découvert cette aptitude par hasard, alors qu’il était traqué quelque part au nord de l’Espagne. Il faut dire que si les choses avaient été différentes, il ne serait probablement pas là pour y songer avec nostalgie.

Mais trêve de souvenirs… Aujourd’hui était le premier jour de son nouveau jeu. Il l’avait décidé et qui oserai venir le contredire? Ne restait plus qu’à trouver qui jouerait avec lui…

Chercheuse Nombre de messages : 161 Age : 30 Date d'inscription : 26/08/2008

Éloïse déambulait à travers les rues de Montréal. Elle avait l’air d’une morte vivante tout droit sortie d’un film d’horreur, du moins c’était l’impression qu’elle avait eue ce matin là en ce regardant dans le miroir. Étant donné que c’était la première fois qu’elle avait à faire à des vampires elle ne savait pas trop comment s’y prendre. La jeune chercheuse avait donc passé la nuit à ratisser toute la bibliothèque de la maison de Montréal. Elle avait minutieusement lu tout ce qu’elle trouvait sur le sujet afin d’en apprendre d’avantage. Ses recherches l’avait mené à quelques découvertes intéressantes mais majoritairement il s’agissait de présomption de gens qui n’avaient jamais vu de vampire de leur vie.

Ce n’est qu’aux petites heures du matin qu’elle avait finalement pris la décision d’aller se coucher. Seulement, le sommeil ne venait pas. Elle était trop excitée et à la fois terrifiée de voir un vampire. D’après ses diverses sources les vampires étaient les plus belles créatures qui existaient, la curiosité prenait donc le dessus et lui donnait une envie folle d’en voir un. Cependant elle était aussi terrifiée à l’idée qu’il puisse la tué seulement pour ce nourrir. Cette seule pensée la faisait frissonner d’horreur.

Éloïse c’était donc résigné à ne pas dormir et avait écouter de la musique en défaisant ses bagages une bonne partie de l’avant-midi. C’est à peu près à ce moment là qu’elle c’était vu dans le miroir et avait réalisé qu’elle avait vraiment l’air épuisée. Pourtant, depuis qu’elle était à Montréal elle n’arrivait pas à fermer l’oeil. Sa nouvelle chambre n’y était pour rien puisqu’elle était très bien décorée, confortable et qu’elle n’avait pas encore à la partager avec quelqu’un puisqu’il restait suffisamment de chambres libres. De plus ce n’était pas dû ni à l’excitation ni à la peur. C’était autre chose. Un sentiment que personne ne connaissait aussi bien qu’elle, celui de ressentir le paranormal.

Depuis qu’elle était à Montréal, Éloïse n’avait pas cessé de sentir une sorte de présence partout où elle se trouvait. Bien sur c’était très faible comme présence mais il y en avait partout. Il était évident qu’il s’agissait d’une créature fantastique. Le problème c’est que si il s’agissait des vampires, il y en avait bien plus que l’Olomerla semblait le pensé. Si c’était le cas, ils se mêlaient même au humain. La chercheuse décida de n’aviser personne tant qu’elle ne serait pas complètement sur de ce qu’elle avançait.

Comme il faisait beau, Éloïse en profita pour aller se promener en ville. Elle marchait sans but précis à travers les rues. Elle cherchait juste à ce changé un peu les idées de son travail qui, à son avis, ambitionnait beaucoup trop sur sa vie sociale ces derniers temps. Ses pas la menèrent jusque dans un petit parc près du vieux port où s’amusait de jeunes enfants.

C’est à ce moment qu’elle le sentit, comme une décharge électrique dans son cerveau. Elle fut un moment étourdie, tituba puis se reprit. Ces présences qu’elle ressentait depuis quelques jours déjà... il y en avait une tout près d’elle. De plus il ne semblait pas s’agir de quelque chose de banal, cette créature était puissante. Éloïse se mit nerveusement à chercher du regard quelque chose d’anormal dans ce parc. Au premier coup d’œil elle ne vit rien. Ce n’est qu’en regardant plus attentivement qu’elle le vit lui. Celui qui, comme un aimant, semblait attiré tout les regards vers lui. Il était simplement là assis sur un banc au milieu de tous sans que personnes ne se rendent compte qu’en réalité il s’agissait... d’un vampire !

Duc Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 05/05/2008

Iakov profitait du soleil lorsque quelque chose attira son attention. Ce regard… Il aurait pu jurer qu’elle savait. Avec le temps, il avait appris à distinguer à la perfection l’air consterné de ceux qui s’aperçoivent côtoyer des vampires. Il détailla un instant la jeune fille qui se tenait devant lui. Une chasseuse de vampires? Non, sûrement pas, trop jeune, trop effrayée… Peut-être une de ces chercheurs sur le paranormal qu’il croisait de temps en temps ou simplement une de ses adolescentes droguées aux romans fantastiques…

Il devenait de plus en plus facile de se fondre aux humains dans les grandes villes avec l’activité nocturne quasi-constante et l’émergence des nouveaux styles vestimentaires. De plus, les gens croyaient de moins en moins aux vieilles légendes, ce qui facilitait encore la tâche. Généralement, on le prenait simplement pour un marginal, mais certaines personnes trouvaient encore la vérité et apparemment, celle-ci en faisait partie.

La plus part du temps, il se contentait de partir, laissant les gens à leurs suppositions ou les supprimant lorsqu’ils représentaient une menace. Il ne croyait pas que la jeune fille recélait un réel danger, mais il n’avait pas le goût non plus d’abandonner le coin tranquille qu’il s’était trouvé pour lui concéder un territoire exempt de toute créature étrange. Il avait dit qu’il voulait joué, non? Et bien, il semblait que ce soit la bonne occasion. Et puis, si elle l’amusait, il pourrait éventuellement réitérer l’expérience…

D’un mouvement félin, le vampire se leva de son banc pour se diriger droit vers l’inconnue. Arriver à sa hauteur, il laissa simplement couler son pouvoir hors de lui. En se moment, on ne pouvait rien lui refuser et il le savait très bien. Il était même fort peu probable qu’elle arrive à détacher son regard de lui. Un instant, sa rencontre avec sa créatrice lui revint en tête. Il se souvenait parfaitement de cette impression étrange que créait l’hypnose, comme de ne plus s’appartenir. Mais le moment se portait très mal à la nostalgie et il chassa rapidement ce souvenir de ses pensées.

D’un air enjôleur, il tendit la main à son interlocutrice. Lorsqu’elle y posa la sienne, il l’embrassa avec la galanterie qu’on imagine propre aux nobles d’il y a quelque siècle. Ce genre de détail trahissait souvent les vampires, mais faisait aussi en quelque sorte leur charme…

- Je n’ai pu m’empêcher de vous remarquer. Je crois que l’on aurait beaucoup à se dire. Accepteriez-vous de m’accompagner vers un endroit plus calme où l’on pourrait discuter à l’abris des oreilles indiscrètes ?

Doucement, il entreprit alors de l’entraîner vers une partie plus calme du parc. On ne trouvait maintenant plus personne autour d’eux dans un rayon de plusieurs mètres. Iakov affichait un air détendue, comme s’il venait tout simplement de rencontrer une vieille amie. Il s’assit dans l’herbe nonchalamment, les jambes croisées, enjoignant la jeune inconnue de faire de même.

- Ohh, mais je me montre grossier. Je n’ai même pas pensé à me présenter. Je m’appelle Iakov. Et vous ?

Chercheuse Nombre de messages : 161 Age : 30 Date d'inscription : 26/08/2008

Il l’avait vu... Que faire ? S’enfuir ? Non, il était trop tard. Elle qui voulait voir un vampire, elle allait être servie... Le jeune homme se leva et marcha jusqu’à elle. Éloïse ne fit que le fixer alors que pas à pas il s’approchait. La jeune chercheuse était comme attirée vers lui. L’idée de fuir lui semblait soudainement bien stupide, elle ne comprenait même pourquoi elle avait voulu s’en allée...

Peu à peu elle avait l’impression de ne plus se contrôler puis lorsqu’il arriva près d’elle, Éloïse fut complètement envoûtée. Plus rien ne semblait existé à l’exception de lui et d’elle. Il lui baisa la main et s’adressa à elle de manière d’un gentleman. La chercheuse le suivit sans condition, il aurait aussi bien pu la conduire au bout du monde qu’elle l’aurait accompagné. Mais il ne l’entraîna que dans une partie un peu plus éloignée du parc. De là, personne ne pouvait les entendre et ont les voyaient à peine. Les deux jeunes gens étaient maintenant assis dans l’herbe verte à l’ombre d’un grand arbre.

Le vampire, Iakov qu’il s’appelait, lui demanda son nom. Éloïse trouva la question d’un désintérêt profond. Quelle importance avait donc son nom ? Elle était là et c’est tout ce qui comptait, non ? Pourtant comme il semblait vouloir le savoir, la chercheuse lui répondit d’une voix faible et définitivement ailleurs :

-Je m’appelle Éloïse.

La jeune fille était incapable de quitter Iakov des yeux, un sentiment bien étrange mais pourtant elle trouvait cela très normal sur le moment. Une question surgit alors dans son esprit. Elle s’en posait bien d’autre mais c’est la seule qui réussit à sortir de son esprit flou. Sur le même ton de voix qu’elle avait employé précédemment, elle demanda à Iakov :

-Qu’allez-vous me faire ?

Duc Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 05/05/2008

La jeune fille qui se tenait devant lui avait littéralement l’air de ne plus d’appartenir. S’en était presque triste à voir… si vulnérable, ça l’aurait été un jeu d’enfant pour lui de la tuer. Mais bon, ce n’était pas du jeu. Un cadavre ne sert pas à grand-chose dans une conversation, une personne qui boit vos paroles avec la fascination qu’éprouvait Éloïse ne semblait pas vraiment utile non plus quand il y pensait…

Navré par le piètre spectacle de l’hypnotisée, Iakov fit l’effort de refoulé son pouvoir de façon à la laisser libre de ses mouvements. Il se compta de jeter un ‘’ tu ne t’enfuiras pas’’ sur un ton impérieux. Il n’y avait aucun doute sur la nature de sa phrase. Même si elle avait essayé, la jeune fille se serait retrouvé dans l’impossibilité de faire ne serait-ce qu’un pas qui l’éloignait du vampire, mais au moins maintenant elle pouvait utiliser ses facultés mentales à leur pleine capacité.

Il ricana un moment à la question de sa captive, car il en était ainsi, même si la formulation est crue. Elle ne pouvait s’enfuir, elle ne pouvait se rebeller… elle était son jouet, ni plus, ni moins. Il finit néanmoins par afficher un air blasé et soupira sur un ton faussement ennuyé;

- Toujours les mêmes questions… Qui êtes-vous? Que voulez vous? Qu’allez vous-me faire… j’aurais espéré un peu plus d’originalité de ta part. Mais si cela peut te rassurer, tant que tu ne représentes pas une menace pour moi, je ne te ferai aucun mal. Je veux seulement me distraire, je ne cherche rien en particulier. Qu’as-tu à m’offrir?

Le vampire dévisageait Éloïse, un sourire narquois aux lèvres. Il la testait. Bientôt, il saurait si elle valait la peine qu’il lui donne son attention ou si dès maintenant il serait mieux de partir et ainsi éviter de perdre son temps, restant dans sa mémoire tel un étrange et invraisemblable cauchemar.

Attendant la réponse, il utilisa ce temps de répit pour rejeter la tête en arrière, profitant de la lumière du jour. Définitivement, il était heureux d’avoir reçu ce pouvoir. Il aurait mal supporté de passé l’éternité caché dans la pénombre. Un instant, ferma les yeux, se jouant de son interlocutrice, faisant mine de l’ignorer. Si elle avait du caractère, il ne devrait pas tarder à se montrer… Après tout, il avait surgit en plein milieu de sa vie, lui créature mythique, il l’avait amené ici théoriquement contre son gré, la retenait tout autant sans se soucier de sa volonté et maintenant l’ignorais visiblement, ne faisant pas mine à un instant de lui donner quelques explications.

(tu ne peux pas te plaindre que je ne respecte pas ma parole... Razz

)

Chercheuse Nombre de messages : 161 Age : 30 Date d'inscription : 26/08/2008

Éloïse sentit lentement qu’elle revenait à elle. Peu à peu, l’épais brouillard qu’il y avait dans son esprit se dissipa. Lorsqu’elle fût de nouveau pleinement consciente, elle sentit une bouffé de panique l’envahir.

Il a réussis à m’hypnotiser ! Ça signifie qu’il pourrait me faire faire n’importe quoi !! Ok, il faut que je me calme. Il a dit qu’il ne me ferait rien, non ? J’ai juste à ne pas le menacé c’est bien ça ? Oh non, c’est sur il ne me laissera jamais partir. Il va me tuer. Il veut me tuer. Il ne fait que faire durer le plaisir en se demandant si je vais être plus agréable à mordre que ses victimes précédentes...

La jeune chercheuse prit quelques grandes respirations afin de reprendre le contrôle de ses pensées. Elle continua à fixé Iakov elle n’arrivait toujours pas à croire que devant elle se tenait un vampire. Ce dernier la regardait un sourire moqueur aux lèvres. Son attitude ne lui plaisait pas. Il avait simplement l’air d’essayer de profiter d’elle et de la situation et ça, ça ne lui plaisait pas. Si elle avait bien appris une chose au courant de ses voyages c’était de ne jamais être la proie. Dès que l’on montre nos faiblesses à notre adversaire il s’en sert alors contre nous.

Éloïse se mit donc debout et lança un regard noir au vampire. Elle faisait des efforts surhumains pour ne pas trahir sa peur. Si ça n’avait été que d’elle, la jeune chercheuse se serait enfuit en courant. Seulement cet acte de fuite réduirait de beaucoup son espérance de vie. Éloïse chercha donc une réponse à la question de son interlocuteur. Quelque chose qui ne montrerait pas sa crainte.

- À t’offrir ? Qu’est-ce que tu voudrais avoir de moi ? Du sang ? Si vraiment c’est ce que tu voudrais tu m’en aurais pris depuis longtemps. Alors que veux-tu exactement ?

Elle avait prononcé ces mots en tentant d’être le plus convaincante possible. Son visage ne laissait paraître aucune émotion mais cachait une grande anxiété. Éloïse essuya ses mains moites contre sa jupe. Elle était horriblement nerveuse mais refusait catégoriquement de laissé cette bête s'en prendre à elle. Elle allait résistée et ne serait pas la proie.

Duc Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 05/05/2008

Iakov jeta un regard irrité sur la jeune fille. Définitivement, il faudrait qu’il y mette beaucoup d’effort pour en faire une compagne de jeu acceptable. D’un geste félin, le vampire se leva à son tour l’air totalement détendu. Puis sans prévenir, il se retrouva derrière Éloïse trop rapidement pour qu’elle puisse réagir. Une de ses mains la bâillonnait alors que son bras libre enserrait sa taille pour la plaquer contre lui. Doucement, il se laissa tomber à genoux au sol, forçant la jeune fille à suivre son geste. Il lui murmura alors à l’oreille sur un ton ennuyé;

- Le sang, le sang… pourquoi toujours tout ramener au sang? Il y a tellement d’autres plaisirs dans la vie…mais si tu t’obstine à te montrer aussi bornée, je vais finir par croire que c’est vraiment la seule chose que tu ais à m’offrir. Et puis s’il-te-plait, évite de te donner à nouveau en spectacle comme ça. Il vaudrai mieux pour toi autant que pour moi que l’on ne se fasse pas remarqué. Il serait dommage que je sois obligé de te garder sous hypnose pour assurer notre sécurité, non ?

Avec précaution, il finit par le relâcher, la faisant pivoter de façon à ce qu’elle se retrouve face à lui. Il restait sur ses gardes, prêt à réagir dès que la jeune fille présenterait un signe quelconque de révolte. Distraitement, il remonta ses lunettes de soleil sur le dessus de sa tête, dévoilant un regard d’un bleu limpide narquois mais néanmoins chaleureux. Il fixait sur son interlocutrice droit dans les yeux en souriant. Les verres fumés emmêlés dans ses mèches blondes rajoutaient à son côté irrésistiblement désinvolte. Un regard vers les filles qui continuaient de se pâmer à l’autre extrémité du parc le rassura, personne n’avait remarqué la scène. Il continua donc comme si de rien était;

- Tu sembles quand même bien informée et assez sûre de ce que tu avances pour oser dire une chose des plus invraisemblables à voix haute… Tout le monde sait que les vampires n’existent que dans notre imagination… À cette remarque Iakov fit une moue qui pouvait soit être interpréter comme un sourire complice, soit comme une façon de tournée Éloïse en dérision... D’où tiens-tu ce que tu sais? Des romans fantastiques, des documentaires sur le paranormal…? À moins que tu ne sois l’une de ces insignifiants chasseurs de vampires…

Délicatement, mais avec une force qui ne permettait aucune résistance, Iakov attrapa l’adolescente par le bras pour l’attirer à lui. Lorsqu’elle fut suffisamment proche, le vampire passa sa main sur sa joue, la dévisageant intensément. Un instant, l’envie de boire son sang le prit, pas pour la vider, non, juste pour voir quel goût il avait. Mais, ce n’était pas le moment des extravagances. Il devait d’abord l’apprivoiser. Son nouveau jouet...

- Toi…Qui es-tu ?

Parfois, il se surprenait à envier ceux qui pouvaient lire dans les pensées… comme ça devait être pratique…

(Si tu chiale encore que tu n'as pas de porte d'entrée, je ne sais pas ce que tu attends de moi... Rolling Eyes

)

Chercheuse Nombre de messages : 161 Age : 30 Date d'inscription : 26/08/2008

Éloïse tenta tant bien que mal de reprendre son calme. La perspective de se refaire hypnotiser ne l’enchantait guère mais elle refusait de s’admettre vaincu et de répondre docilement à toute ses questions. Pourtant elle avait beau s’évertuer à chercher des solutions pour s’enfuir, elle n’en trouvait aucune. Lorsqu’il se mit à la regarder tout en passant sa main sur sa joue, Éloïse sentit un frisson la parcourir. Ses mains redevinrent moites et sa respiration saccadée. À ce simple contact, elle sentit que ce Iakov était puissant, très puissant. Cependant elle décida de ne pas se laisser impressionné.

Voyons Éloïse, tu t’es déjà retrouvée dans des situations bien pires que celle-là, non ? Si tu te laisses impressionner aussi facilement, tu ne feras pas long feu à l’Olomerla. C’est la première que tu vas dans une nouvelle ville toute seule donc tâche de ne pas tout gâcher.

- Les vampires existent et je le sais. Je ne suis pas une chasseuse et je ne suis pas à en mesure de te faire du mal. Sinon qui je suis exactement ne te regarde pas. Sa voix avait repris de l’assurance mais elle était toujours craintive. Oh et inutile de me remettre sous hypnose, je resterai tranquille.

Soudain une idée folle frappa l’esprit d’Éloïse. Son idée lui semblait si saugrenue qu’elle se demanda une seconde si elle devait vraiment faire ce qu’elle avait en tête. Puis elle se dit que c’était peut-être une chance unique qui ne se reproduirait jamais. Celle de pouvoir étudié un véritable spécimen de vampire. C’est bien vrai, elle en avait un sous les yeux alors pourquoi ne pas en profiter ? Elle devait seulement trouvé un moyen de le faire parlé de lui sans éveillé de soupçons quant à son identité de chercheuse. Il n’apprécierait probablement pas de se faire traité comme un vulgaire sujet à expérience et déciderait peut-être de se débarrassé d’elle. Mieux valait rester prudent, c’était la clé de la survie.

La jeune chercheuse se creusa la tête une bonne minute durant. Quelle question devait-elle posée ? Elle avait beau cherché, rien ne semblait adéquat à la situation. Puis avant que le silence ne devienne embarassant, Éloise demanda :

-Il y en a beaucoup des...des vampires ici à Montréal ?

La question n’était pas exactement formulée comme elle l’aurait voulu, mais l’essentielle y était. N’importe qui se retrouvant face à un vampire souhaite savoir si il est seul ou si d’autre son avec lui. Éloïse ne compromettait donc pas son identité. De plus, cette question règlerait le problème des ‘‘présences’’ qu’elle ressentait partout dans la ville depuis son arrivée.

Espérons qu’il soit coopératif...

Duc Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 05/05/2008

Le sang… la peur… Il pouvait les sentir sous ses doigts, dans la chaleur qui irradiait de la jeune fille, dans le regard qu’elle posait sur lui. Chaque parcelle de son être le criait. Elle était la proie, il était le chasseur…

Instinctivement, le vampire se pencha vers Éloïse. Sa main glissa de sa joue pour aller s’emmêler dans ses cheveux, l’empêchant de bouger. Son pouvoir coula de nouveau hors de lui. Elle ne se débattrait pas, non… Il pouvait l’entendre parler, mais il n’en comprit pas un seul mot. Ses lèvres vinrent se poser sur la gorge de la jeune fille et tranquillement, les crocs commencèrent à s’y enfoncer, laissant échapper un mince filet de sang. Le goût en était tout simplement exquis. Il le savoura un moment avant de reculer quelque peu, se préparant à élargir la plaie.

-J…je…

Le parc… en plein jour… rempli de témoins… son jouet… La courte pause qu’il s’était octroyer avait suffit à le remettre en contact avec la réalité. Il jeta un regard paniqué aux alentours. Heureusement qu’il avait pris soin de l’emmener dans un coin reculer. En se moment, plus personne ne leur prêtait attention. Ses yeux revinrent ensuite sur la jeune fille. Une tâche rouge grossissait lentement sur le col de son chandail. Rien d’alarmant, mais il faudrait s’en occuper. Le vampire sorti rapidement un mouchoir de sa poche, l’appliquant sur la plaie pour ralentir l’hémorragie. Il passa son bras libre autour des épaules d’Éloïse pour l’amener contre elle. Ce geste avait plusieurs buts. Premièrement, camoufler ce qui se passait réellement aux gens de l’extérieur. Deuxièmement, empêcher que la jeune fille se débatte et troisièmement la réconforter, même s’il doutait qu’il soit la personne qu’elle voulait avoir près d’elle en se moment. Seulement lorsqu’il fut sûr qu’elle ne pourrait pas se débattre, il commença à la estomper les effets de l’hypnose, lui murmurant sur un ton doux;

- Ne crie pas, je t’en supplie… Tout va bien maintenant… tu ne vas pas te transformer en vampire… tu as juste une vilaine coupure… Je suis vraiment désolé, j’ai perdu le contrôle…

Il était encore là, tout près de lui. Il pouvait sentir son odeur, son sang l’appelait encore, mais il ne pouvait pas se le permettre. Il se mordit la langue, se maudissant lui-même de s’être fait avoir comme un débutant. Mais quel imbécile il était! Il y avait une éternité qu’il n’avait pas flanché de cette façon et il avait évidemment fallu qu’il le fasse en plein milieu d’un parc bondé…

Bon, un problème à la fois, il aurait tout le temps de pester contre lui-même une fois que ce dossier serait réglé. Il était évident qu’il ne pouvait pas la laisser partir. Elle en savait maintenant beaucoup trop. La tuer sur le champ? Impossible, trop de témoin. Et puis, il ne savait toujours pas d’où elle tenait ses connaissances sur les vampires. Si elle faisait partie d’un quelconque ordre, sa mort pourrait entraîner des représailles… Mais dans quel merdier il s’était encore foutu ?

La seule solution pour le moment était de l’amener au Manoir du Reims-Kermel. La majorité des vampires dormait à cette heure et il pourrait ainsi demande conseil à Loyr… son prince… S’en était presque hilarant… il devait avoir 300 ans de moins que lui. Mais, lui au moins avait l’habitude des contraintes de la vie en communauté. En tant normal, Iakov se serait contenté de tuer la jeune fille et de s’enfuir, mais il ne pouvait pas partir ainsi en laissant dans le pétrin le clan qui l’avait accueilli. Ça l’aurait été contraire à toutes les règles de savoir-vivre.

- Ça va ? Puisque tu semble si bien informé, tu dois comprendre que je ne peux pas te laisser partir après ce qui s’est passé. Je vais t’amener chez moi et te soigner, après on décidera ce qui t’arrivera. Je ne te le cache pas, tu risques fort d’avoir uniquement le choix entre la mort et vivre auprès des vampires. Si tu préfère mourir maintenant mais que comme la plus part tu te répugne à le demander, contente toi de tenter de t’enfuir, j’essaierai d’abréger le plus possible tes souffrances… Tu viens?

Il ne lui laissa aucun choix, mais il ne l’avait pas hypnotisé pour autant. Il espérait que la jeune fille soit assez brillante pour se montrer un minimum coopérative. Il se leva tranquillement, tenant toujours la jeune fille par la taille, s’assurant que l’on ne voit pas le mouchoir imbibé de sang. Il prit soin de soutenir Éloïse pour ne pas qu’elle s’effondre. Elle n’avait pas perdu tant de sang que ça, mais elle devait quand même se sentir affaiblie.

(désolé... je le trouve mal écrit, mais je n'ai pas le courage de le modifier...)

Chercheuse Nombre de messages : 161 Age : 30 Date d'inscription : 26/08/2008

Éloïse fût simplement saisi d’effroi. Ce n’est pas la douleur ni même l’hypnose qui la figea sur place mais la peur. Les crocs du vampire n’étaient pas entrer profondément dans sa chair mais la sensation de savoir que sa vie ne tenait qu’au bon vouloir de Iakov la répugnait. Le même genre de sensation que lorsque l’on vous braque un fusil contre une tempe. La jeune chercheuse crut durant un instant qu’il allait la mordre une seconde fois mais au lieu de cela il s’adressa à elle. Comme elle était encore sous le choc, Éloïse n’entendit pas tout ce que le vampire lui dit. Mais elle compris en gros qu’elle ne se transformerai pas en vampire et qu’elle c’était fait mordre parce qu’il avait perdu le contrôle.

Perdu le contrôle, perdu le contrôle c’est facile à dire... Sa petite perte de contrôle aurait pu me coûter la vie. Bon qu’est-ce que je fais maintenant ? Il ne me laissera certainement pas partir comme ça, il va sûrement me tuer. Mais je ne veux pas mourir. Qu’est-ce que j’ai fait pour me retrouver dans une situation pareille ?

L’adolescente sentit la panique monter en elle. Elle voulait à tout prix s’en aller, rentrer chez elle en Belgique avec sa mère et sa soeur et ne plus jamais sortir de chez elle. Comme son ancienne vie pouvait lui manquer parfois. Tout semblait plus facile à ce moment là, certes ennuyeux mais beaucoup plus simple. De temps à autre, Éloïse se demandait pourquoi elle était née avec ce pouvoir. Pourquoi elle et pas quelqu’un d’autre ? La jeune fille n’avait jamais trouvé de réponses à aucune de ses questions. Pourtant des tas de gens rêveraient sûrement d’avoir une vie palpitante à toujours côtoyer le paranormal mais certains jours elle, elle s’en passerait bien.

Iakov s’adressa de nouveau à elle la sortant de ses pensées. Juste pour la faire s’affoler d’avantage il lui annonça qu’il l’amenait chez lui pour la soigner. Ce qu’il lui dit ensuite qu’elle aurait probablement le choix entre la mort ou la vie auprès des vampires. À ce moment précis, elle sentit sa vie s’écrouler. Peu importe ou elle irait elle mourrait. Tant si elle allait avec lui ou si elle tentait de s’enfuir. Elle était coincée. Iakov se leva, serrant toujours Éloïse contre lui. Elle se sentit soudainement étourdie et nauséeuse. La perte de sang qu’elle avait subit ou bien alors l’impression d’avoir complètement échouée ? Peut-être bien un mélange des deux... Elle décida d’accepter la proposition du vampire. De toute façon elle n’avait plus rien à perdre.

- Je vais venir avec toi... Dit-elle d’une toute petite voix sans expression.

Éloïse se sentait vide, jamais elle ne s’était sentie si vide. Elle avait de nouveau échoué, elle était restée la proie. La faible proie qu’elle avait toujours été et qu’elle resterait toujours. À chaque pas qu’elle faisait en compagnie de Iakov, Éloïse avait l’impression de s’approcher lentement de la potence...